Le capitalisme prépare sa succession

Sévèrement secoué, le capitalisme allait-il trouver en lui-même les capacités à se réformer ? Dès le début de la crise, la question a été soulevée et amplement débattue sur le blog de Paul Jorion. Et rien n’a été tranché en attendant de voir venir. Aujourd’hui, nous y voyons plus clair. Le système n’a pas choisi ce chemin, il a seulement fait semblant. Mais il est néanmoins parvenu à se stabiliser, puissamment aidé par les banques centrales qui l’assistent. Sa crise est restée chronique.

Trop facile de se faire du mal

Après avoir longtemps occupé le devant de la scène, la crise financière a fini par céder la place. Seuls les financiers et les sommités académiques spécialisés s’en préoccupent encore. L’une d’entre elles, Kenneth Rogoff, s’inquiète ainsi du déplacement du risque vers le système financier de l’ombre et le place dans le contexte d’un endettement mondial approchant les deux cent mille milliards de dollars.